Cécile Chicot

Diplômée de l’ESDI (Paris) en 1991, j’ai pourtant continué la peinture à plein temps durant 2 ans avant d’occuper un poste de « créatif » puis de DA pour le Groupe de communication Grey Advertising à Abidjan (Côte d’Ivoire) où je suis née. En parallèle, je créais des objets déco en bois pour enfants, et je continuais à peindre.

De retour en Normandie en 2000, je reprends la peinture, écris des poésies illustrées pour enfants, travaille l’ardoise sous forme de bijoux et objets, crée des tee-shirt, tout en développant un site de stickers déco. Il fallait que je touche à tout. 

En 2014 pour des raisons économiques évidentes, je m’installe free-lance en communication, mais je développe un concept innovant d’enjoliveurs pour fauteuils roulant dont je dépose et cède le brevet Showheel en 2016. Cette même année, je commence des travaux d’un tout autre genre,
la réhabilitation en famille d’une ancienne Boucane à Fécamp (Normandie) où nous vivons aujourd'hui en mode intergénérationnel et travaillons dans nos ateliers respectifs depuis 2018.

C’est à la fin de l’année 2018 que me sont venues l’idée et l’envie de fabriquer du papier, du moins des feuilles de papier.
C’est venu comme ça, sur un coup de tête. Je n’en avais jamais fait et connaissais à peine le processus.
J’ai fabriqué ma première feuille qui n’avait ni forme, ni tenue, ni couleur... Puis j’en ai fait une seconde, une troisième ... et je n’ai plus jamais arrêté de travailler le papier.

Je venais de trouver là une matière qui m’offrait des possibilités sans limite tant pour mes expériences à mener que pour ma créativité à rassasier.
Et vu mon grand âge, il était temps enfin de privilégier une orientation de travail à laquelle je me tiendrai au quotidien et dans le temps.

Les tableaux-papier:
Mes feuilles sont devenues de plus en plus grandes et de plus en plus réussies, mais elles s’accumulaient joliment...et selon moi elles méritaient un petit supplément d’âme. Sans hésiter une seconde, j’ai décidé d’y assembler des formes que je créerai avec du fil de fer en substitution d’un tracé manuel au crayon ou autre. Mais qui dit fil de fer dit alors encore d’autres opportunités...j’ai donc tiré partie de l’une des propriétés principales de ce métal: la rouille. Selon la finalité voulue, je l’apprivoise pour l’animer à mon gré sur le papier ou je la laisse cheminer seule sur la matière.

Les objets:
Ils sont arrivés tout naturellement.
Le volume manquait à l'appel au travers des tableaux-papier en 2 dimensions, j’avais assimilé une bonne partie des propriétés du matériaux et mon «entêtement» irréversible pour conquérir cette matière avait pris le dessus.
Plus qu'une évidence, ce fut une nécessité de me lancer dans la 3ème dimension.... J’ai donc mis la main à la pâte, et ma créativité aidant,
sont donc nés mes premiers objets en papier recyclé.

                                       Un jour, je sais que je reprendrai les pinceaux, mais à côté de mon papier...